Le trait vert, par Zolika - 01’11
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Bon nombre d’entre nous portent en eux une ou plusieurs chansons qu’ils ont définitivement associées à l’un ou l’autre moment de leur existence. Chanson d’union, de séparation, de vacances, de moments heureux ...
Le collectage de chansons pour les touts-petit dans les quartiers multiculturels de Saint Josse et Schaerbeek (région de Bruxelles -Belgique), nous montre à souhait combien on chante pour les touts-petit dans, sans doute, toutes les cultures du monde. Berceuses, chansons à danser, à jouer, à geste, comptines, risette, découverte de ses doigts, ses pieds et du monde que l’enfant découvre. Les chansons de circonstances nous permettent de communiquer et d’être tout simplement heureux avec notre enfants.
Prenez donc du plaisir à découvrir comment d’autres parents chantent avec et pour leurs enfants !
Dans cet article je vais aborder les chansons de circonstances liées à nos histoires en famille et même plus particulièrement aux moments passés avec nos enfants.
Un jour, participant à une rencontre autour de la chanson et les touts-petit, j’ai été touché par l’intervention de Anne Dereine qui était journaliste pour "Le Ligueur" le journal des familles. Elle disait que pour elle une vraie chanson pour les touts-petit c’était, par exemple :
"C’est fini, c’est fini, les cacas et les pipis, c’est fini, c’est fini, le caca qui nous salit". (Disque "Parents si vous chantiez !)
Ben oui, quand bébé pleure car il est gêné par son lange trop plein il est peut-être bon qu’on lui dise qu’on a bien compris ses pleurs et qu’on est en train de remédier à la situation ?!
Ceux qui connaissent les CD des "Cordons" n’auront aucune difficulté à imaginer l’importance que peuvent avoir les chansons de circonstance dans notre vie avec bébé et même avec nos enfants qui grandissent.
Dans l’idéal, ne faudrait-il pas qu’il y ait une chanson adaptée à chaque situation, à chaque moments de notre quotidien ?
Ne faudrait-il pas, lorsque la chanson n’existe pas (encore), que chacun puisse l’inventer sur l’instant ??
Pour ma part c’est ce que je me suis amusé à faire avec mes enfants.
Mais rassurez-vous, on était souvent loin des chansons dignes d’être proposées aux amis. Mais elles faisaient leur office à l’instant vécu. Elles pouvaient disparaitre ensuite sans laisser d’autres traces qu’un moment de communication bien vécu. Parfois je reprenais un air qui existait déjà et je changeais juste quelques mots pour ne pas dire n’importe quoi à notre enfant.
Par exemple s’il pleure car il a ses dents qui poussent, pourquoi lui chanter :
"Dodo, l’enfant do, l’enfant dormira bien vite,
Dodo, l’enfant do, l’enfant dormira bientôt !"
Je pense avoir souvent chanté des variations comme :
"Dodo, l’enfant do, il a mal à ses gencives,
Dodo, l’enfant do, ça va aller mieux bientôt !"
Prenons la berceuse "La boite à musique" qui, je pense, a déjà accompagné bien des familles. (sur l’air de la berceuse de Brahms)
"C’est la boîte à musique qui égrène pour toi,
des notes presque magiques dont tu te souviendras,
C’est la nuit, c’est la nuit, il n’y a plus de bruit,
c’est la nuit, c’est la nuit, blotti toi dans ton lit !"
Lorsque qu’on la chante pour la sieste, ne vaut il pas mieux changer les paroles et dire par exemple :
"C’est la sieste, c’est la sieste, on va se reposer,
c’est la sieste, c’est la sieste, tantôt on va jouer"
et pour le deuxième couplet :
pour le soir :
"Si on ne voit pas grand chose, c’est que le soleil se repose,
Le soleil est couché, lui aussi est fatigué,
mais demain, mais demain, il revient avec le matin,
Dors bien, dors bien, je te donne un câlin"
et pour la sieste :
"Si on ne voit pas grand chose, c’est qu’on a tiré les rideaux,
les rideaux sont fermés pour pouvoir mieux se reposer,
Maintenant c’est la sieste, on va se reposer,
Maintenant c’est la sieste, tantôt on va jouer"
Bons moments créatifs avec vos enfants
Pierre Chemin
Il semble que notre peau fonctionne comme le premier organe archaïque de la vue. Il a été démontré que des non-voyants perçoivent et ressentent les couleurs par un phénomène de vibrations.
"Des aveugles de naissance soumis successivement à des ambiances colorées les décrivent en termes de sensations épidermiques. Six perceptions directement éprouvées par le corps revenaient pour désigner les six couleurs suivantes : le rouge brûle, l’orange réchauffe, le jaune est à peine chaud, le vert est sans stimulation, le bleu rafraîchit, le violet refroidit en pinçant." (1)
Autant d’expressions qui traduisent à point nommé, nos états intérieurs et leurs liens émotionnels avec les couleurs.
Les couleurs extérieures peuvent nous permettre de trouver une plus grande harmonie avec nos couleurs intérieures. La maison en tant qu’intérieur domestique, offre un magnifique champ de recherches et d’applications créatives.
La couleur participant ainsi autant à notre construction intérieure qu’à l’harmonie de notre maison, deviendra en soi un véritable matériau de construction.
"Avant d’envoyer leurs astronautes vers la lune, les spécialistes de la NASA choisirent avec attention, les couleurs de la cabine spatiale. Il s’agissait de les relaxer au maximum sans néanmoins, les endormir". (2)
Avons-nous autant d’égard vis-à-vis de nos maisons et de nous-même ?
Si les couleurs ont une influence physique, émotionnelle et psychique sur notre être, le tout-petit est d’autant plus sensible à son environnement qu’il va découvrir progressivement et avec enthousiasme, le monde qui l’entoure.
De nombreux psychologues se sont penchés sur l’éveil visuel du nourrisson et son évolution depuis ses toutes premières perceptions en clair obscur dans le ventre de sa maman.
Si le fœtus est vraisemblablement capable de voir, il ne trouve guère dans l’utérus maternel de quoi exciter son système visuel.
On peut concevoir qu’une très forte intensité lumineuse sur le ventre de sa mère produise une variation de l’environnement visuel du fœtus. On peut d’ailleurs le voir fermer les yeux à partir du 6e mois...
Il est alors probable que la lumière environnante lui apparaisse rouge puisqu’elle traverse les tissus maternels et l’utérus en particulier dont on sait qu’il est très irrigué de vaisseaux sanguins.
On peut en conclure que le système visuel du fœtus doit être fonctionnel de façon précoce, mais que le fœtus n’a dans les conditions habituelles guère l’occasion de l’utiliser avant sa naissance.
Si la perception par le fœtus de stimulations sensorielles semble donc possible, il est en revanche difficile de savoir si les informations en provenance des ses sens peuvent être traitées par son cerveau. (3)
Dès sa naissance, le bébé voit nettement à une distance de 20 à 30 cm, mais il n’a pas encore la possibilité d’accommodation (3).
Il fixe attentivement le visage de sa mère si celui-ci est près de lui et face à lui. Il peut également observer un point lumineux dans la pièce, mais il ne voit qu’une image floue du monde environnant. (4)
Contrairement à l’audition, le bébé peut contrôler dans une certaine mesure ce qu’il a à regarder. Il peut tourner son regard vers une source lumineuse si elle est suffisamment brillante et si elle se déplace lentement. Mais il peut aussi se détourner de la source visuelle et fermer les yeux.
Quand ses yeux sont ouverts, il ne regarde pas n’importe quoi, mais "choisit" certaines cibles qui lui paraissent plus attrayantes. (3) Il est fasciné par les couleurs vives, les lumières, le mouvement. C’est pourquoi le mobile suspendu au plafond attire longtemps son attention. (4)
Le bébé distingue les couleurs. Celle qu’il perçoit le mieux est le rouge orangé puis le bleu vert et le blanc. En revanche, il regarde moins le noir ou le jaune.
Le regard du bébé n’est jamais immobile. Un balayage régulier du champ visuel lui permet de trouver les stimulations nécessaires au développement de ses capacités perceptives.
Si on lui présente une figure complexe, un damier par exemple, le bébé le regarde plus longtemps qu’une figure simple comme un triangle. De même pour les lignes courbes par rapport aux lignes droites.
Le système visuel du nouveau-né se développe très rapidement sous l’effet conjugué de la maturation et de l’exercice et l’on considère qu’à 4 ou 5 mois, la vision du bébé est aussi performante que celle de l’adulte. (3)
Il peut voir des objets à des distances variables et perçoit parfaitement les petits détails. Dès cet âge, ses périodes d’observation seront plus longues et l’enfant pourra découvrir progressivement le monde environnant.
Vers 10 - 11 mois, l’enfant explore la "troisième dimension". Ses manipulations plus fines lui font acquérir le sens de la profondeur, du solide, du contenant et du contenu, du haut et du bas, de l’à côté, du dehors, du dedans, du séparé et du réuni.
À 18 mois, les livres d’images ont sa faveur et bien qu’il les utilise encore maladroitement, il est capable de s’arrêter longuement sur la représentation d’un animal familier.
Il peut le nommer, il lui parle un moment... mais sa faculté d’attention est fragile, rapide, fugace... seul l’instant compte dans toute son intensité. Remarquons que l’enfant de cet âge est très observateur : "Il apprend en regardant 100 fois par jour..." (4)
Sources
(1) Yvonne Duplessis : Les couleurs visibles et non visibles, Ed. du Rocher, 1984.
(2) Le Livre de l’Essentiel, Ed. Albin Michel.
(3) Catherine Tourrette /Michèle Guidetti : Introduction à la psychologie du développement. Du bébé à l’adolescent. Ed. Armand Colin.
(4) Cahiers de Puériculture sous la direction de J. Gassier.
Développement psychomoteur de l’enfant. E. Masson, 3e édition.